Les enseignants du territoire de Katako Kombe dans la sous division de l’Enseignement primaire, secondaire et techniques (EPST) de Katako 4, province du Sankuru sont en grève depuis le début de la semaine.Ils ont boycotté les cours pour exprimer leur colère après quatre mois (4) de travaille sans salaire.
Dans un document adressé au chef de sous division de Katako 4, les enseignants du coin s’indignent et ne comprennent pas « pourquoi ils ne touchent pas leurs salaires alors que d’autres continuent à être payés normalement».
«Comme vous le savez bien, l’enseignant n’a pas d’autres ressources que le salaire accordé par l’État congolais. Et ce salaire, on le sait, est mensuel et non trimestriel. Comment comprendre qu’un enseignant de Katako fasse quatre mois sans toucher son salaire ? Les enseignants des autres territoires voisins touchent mensuellement leurs salaires. Cela n’est rien d’autres, à nos yeux, que l’injustice criante, la discrimination qui ne dit pas son nom ». Peut-ont lire dans ce document.
Par ailleurs, ces spécialistes de la craie conditionnent la reprise des enseignements par « l’apurement des arriérés de leurs salaires »
« (…) vu que nous ne savons plus comment couvrir les deux bouts du mois, vu le silence complice des autorités, nous avons le réel plaisir de vous informer que nous décrétons, à dater de ce jour, une grève sèche jusqu’au jour où nous serons totalement rétablis dans nos droits », ont-ils écrit
Dans ce mémorandum, les hommes et les femmes de la craie blanche rappellent tristement la perte en 2018 de leur salaire du mois d’octobre, ce salaire qu’ils n’ont plus jamais touché.
Emmanuel Kalonji
