L’Angola confirme son rôle de médiateur dans la crise qui secoue l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Un communiqué de la présidence angolaise, diffusé le 11 mars, révèle que le président João Lourenço entend intensifier ses efforts pour faciliter un dialogue direct entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23.
Cette annonce fait suite à une rencontre, le 10 mars à Luanda, entre les présidents Félix Tshisekedi et João Lourenço, axée sur la résolution de la crise dans les provinces du Kivu. Ces dernières sont le théâtre d’affrontements répétés entre les forces armées congolaises et le M23, un groupe rebelle dont Kinshasa dénonce le soutien du Rwanda.
La recrudescence des violences a engendré une situation humanitaire alarmante, avec un nombre croissant de victimes et de déplacés.
Dans ce contexte, l’Angola s’efforce de rapprocher les positions des parties en conflit, dans l’espoir de parvenir à une solution pacifique.Cependant, la RDC maintient une position ferme : tout dialogue direct avec le M23 est conditionné par un retrait complet des zones occupées par le groupe rebelle.
Cette exigence constitue un préalable non négociable pour le gouvernement congolais.Parallèlement à ces initiatives diplomatiques, le président Lourenço a reçu une délégation de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), témoignant de l’importance accordée à l’implication de l’Église catholique dans le processus de paix.
La CENCO, par son discours, joue un rôle central dans la promotion de la réconciliation et du dialogue en RDC.Toutefois, la concrétisation de ces pourparlers dépendra de la volonté du M23 de se retirer des zones occupées, conformément aux exigences de Kinshasa.
L’Angola, pour sa part, entend poursuivre sa médiation afin de favoriser une résolution pacifique et durable de la crise.
