Le Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO) a officiellement annoncé une grève nationale à partir du 2 septembre 2024, suite à une réunion élargie de son Comité National tenue au siège du syndicat à Matonge/Kalamu. Cette décision fait suite à des promesses non tenues par le Gouvernement de la République lors des assises de la commission paritaire à Bibwa, où les revendications des enseignants ont été largement débattues.
Lors de cette réunion, les enseignants et personnels de l’éducation présents ont exprimé leur mécontentement face à l’absence de réponse favorable du gouvernement concernant leurs exigences salariales. Ils ont insisté sur la nécessité d’un barème salarial respectant la tension de 0 à 10, équivalant à 1 500 000 FC, à verser dans un délai de huit jours ouvrables. Le non-paiement de cette somme, ainsi que d’autres primes dues, a suscité un profond ressentiment au sein de la communauté éducative.
Le SYECO dénonce également plusieurs manquements du gouvernement, notamment l’absence d’un salaire minimum de 500 dollars (soit 1 500 000 FC) conforme au panier de la ménagère, la mécanisation des enseignants NU et NP, ainsi que la nécessité d’une retraite honorable pour les enseignants en interne et en externe par la CNSSAP.
De plus, le syndicat exige le paiement de plus de 17 mois de primes d’encadrement des agents de services centraux et la régularisation des salaires des enseignants des territoires, souvent retardés par certaines banques.Les promesses non matérialisées, telles que le versement d’un montant de 50 000 FC avant la rentrée scolaire 2024-2025, ont également été mises en lumière. Face à cette situation alarmante, le SYECO appelle à une revalorisation de la fonction enseignante et à une amélioration des conditions de travail des éducateurs.
« Nous sommes ouverts à tout dialogue sincère pour trouver des solutions adéquates avant la reprise des cours, mais il est impératif que nos revendications soient prises au sérieux », a déclaré Cécile Mvo, Secrétaire Générale du SYECO.
Le syndicat a également exprimé ses préoccupations concernant la santé des enseignants et des élèves, notamment en ce qui concerne les mesures préventives contre la propagation du virus Mpoxs dans les milieux éducatifs.
Les enseignants membres du SYECO et le personnel de l’éducation prennent à témoin l’opinion nationale et internationale avant d’entamer des actions qui pourraient perturber le bon déroulement de l’année scolaire. La mobilisation est désormais en marche pour défendre leurs droits et obtenir des solutions pérennes.