Alors que les combats s’intensifient sur terrain depuis la matinée, le président sud-africain Cyril Ramaphosa et son homologue rwandais Paul Kagame ont tenu un entretien téléphonique ce lundi 27 janvier 2025 pour discuter de la situation alarmante dans la partie Est de la République démocratique du Congo.
L’annonce a été rendue publique par la présidence de l’Afrique du Sud via son compte officiel X. Selon le tweet, les deux chefs d’État ont exprimé leur profonde préoccupation face à l’intensification des combats, qui ont coûté la vie à plusieurs soldats de la paix de la Force de la Mission de soutien de la SADC en RDC (SAMIDRC).
Ces pertes tragiques viennent rappeler l’urgence d’une solution politique et diplomatique pour mettre fin à la crise qui secoue le Nord-Kivu depuis des mois. Les présidents Ramaphosa et Kagame ont convenu de l’importance d’un cessez-le-feu immédiat.
Traduction du tweet: « Le président Cyril Ramaphosa a eu un entretien téléphonique avec le président Paul Kagame du Rwanda pour discuter des récents développements dans l’Est de la RDC et de l’escalade des combats qui ont entraîné la mort des soldats de la paix de SAMIDRC. Les deux chefs d’État ont convenu de l’urgence d’un cessez-le-feu et de la reprise des pourparlers de paix entre toutes les parties au conflit », peut-on lire sur le compte officiel X de la présidence sud-africaine.
Ce consensus souligne la nécessité d’une désescalade pour permettre la reprise des pourparlers de paix entre toutes les parties impliquées dans le conflit. Cet appel intervient alors que les tensions restent vives, exacerbées par les affrontements entre les forces armées congolaises (FARDC) et les rebelles du M23, souvent accusés d’être soutenus par Kigali.
La prise de position de Paul Kagame suscite des interrogations en RDC. Alors que Kigali est fréquemment pointé du doigt pour son rôle présumé dans l’appui logistique et militaire au M23, cet échange pourrait être perçu comme une tentative de redorer l’image du Rwanda sur la scène internationale.
De son côté, Cyril Ramaphosa continue d’endosser un rôle de médiateur dans les conflits régionaux, dans la lignée de l’engagement de l’Afrique du Sud en faveur de la paix en Afrique. Sur le terrain, la situation reste dramatique.
Les violences ont déjà entraîné le déplacement de milliers de civils, aggravant une crise humanitaire déjà critique. Les populations de Goma et ses environs vivent dans la peur constante, privées de services essentiels comme l’eau, l’électricité et la sécurité.
L’appel conjoint des deux chefs d’État à la reprise des pourparlers de paix est un signal fort, mais sa mise en œuvre dépendra de l’engagement sincère de toutes les parties prenantes, y compris des acteurs régionaux.