C’est une journée qui a commencé mouvementée et rayonnante, la joie de participer aux élections était bien visible sur le visage des électeurs. Tôt le matin, les grandes artères de la ville étaient remplies de monde, chacun se dirigeant vers son lieu de vote.
Pendant ce temps, le parti au pouvoir, l’UDPS, convoquait une réunion et envoyait sur terrain une équipe de surveillance électorale.
A 6h heure locale, aucun bureau n’était pourtant ouvert. Trois heures après, quelques bureaux ont ouvert mais le vote n’a pas commencé partout. Les électeurs se sont alors impatientés et ont proféré des menaces envers les agents temporaires de la Céni commis dans certains centres.
Ce retard constaté a été une déception pour de nombreuses personnes et la journée a pris les allures d’une ville morte : pas de marché, les transports en commun étaient rares et tout tournait au ralenti car une grande partie des habitants faisait la queue pour aller voter.
A l’UDPS, le président de l’équipe de surveillance, Gaston Ilunga, rencontré à la permanence du parti à Mwa Luse, manquait des mots pour justifier ce retard. Le vote a finalement débuté vers midi et beaucoup électeurs, bien que fatigués, n’ont pas lâché, ils sont restés jusque tard.
Enfin, il y a eu quelques incidents, comme cette fameuse machine qui aurait imprimé des bulletins uniquement en faveur du candidat de l’opposition, Moïse Katumbi. La population s’est emparée de la machine qu’elle a apporté la police.
Et puis un incident s’est déroulé dans le village de Nkuadi, territoire de Tshilenge, à l’est de la ville. Le centre de vote a été vandalisé et le scrutin arrêté au motif que des agents se seraient organisés pour frauder en faveur d’un candidat de l’opposition.
