« Nous allons présenter un candidat au poste (de rapporteur adjoint) réservé à l’opposition au sein du bureau de l’Assemblée nationale« , affirme le député national Constant Mutamba, président de la Dynamique progressiste de l’opposition républicaine (Dypro), qui n’a que 3 élus.
« Nous sommes, d’ailleurs, la principale force de l’opposition parce que les autres avaient contesté les résultats des élections et s’étaient donc écartés de la logique républicaine« , fait-il observer.
Néanmoins, n’ayant réussi à ne faire élire que 3 députés, Dypro est loin d’être une force politique à contrario d’Ensemble pour la république.
Seulement, à en croire Constant Mutamba « l’opposition ne tient pas compte du poids politique au sein de l’Assemblée ».« Ici, c’est une question de principe et de cohérence. Nos amis de Ensemble n’ont jamais accepté les résultats issus des élections générales organisées en 2023… se réclament de l’opposition sur base de quels résultats ? Est-ce des mêmes élections qu’ils ont contestées?« , s’interroge-t-il.
Aussi, « nous n’avons jamais lu une déclaration contraire de Ensemble pour la République. Le jour où nous lirons une telle déclaration, nous allons le reconnaître comme première force de l’opposition à l’Assemblée nationale« , ajoute-t-il.
Pour l’heure, « Dypro est la seule force de l’opposition parlementaire restée constante, cohérente. Nous avons signé des fiches individuelles d’appartenance à l’opposition », conclut Constant Mutamba.
Ensemble, la vraie Opposition
Du côté du parti de Moïse Katumbi, on estime que le rapporteur adjoint est un poste acquis de droit.
En cause, « c’est Ensemble qui est dans l’ipposition. Les autres sont dans l’Union sacrée », tranche Francis Kalombo, cadre et porte-parole adjoint de Moïse Katumbi, président d’Ensemble pour la République.« Il y a des opposants qui sont de l’Union sacrée. Ils ne sont là que pour embêter la vraie opposition. C’est une création du pouvoir censée prendre les voix qui reviennent à l’opposition« , lance-t-il.
En outre, Francis Kalombo révèle que son parti ne reconnaît toujours pas la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle de décembre dernier.« On n’a jamais dit qu’il a gagné les élections. Il est président de la République de fait. On n’est pas là pour applaudir comme les autres l’ont fait« , pointe-t-il.
Poste ouvert à tout le monde
A la majorité, on affirme que ce poste est ouvert à tout député inscrit dans l’Opposition.« Le rapporteur adjoint n’est pas un poste de nomination, il est électif« , affirme le député national Eliezer Thambwe.
« Dès lors qu’un membre de la chambre se déclare de l’opposition, il bénéficie du même droit que les autres », précise-t-il.
En conséquence, les élus de l’opposition « présenteront chacun un candidat et les députés, qui se connaissent entre eux, décideront. Il y a plusieurs éléments qui entrent en jeu, dont la question de la probité morale », note-t-il.
À la question de savoir si les élus Union sacrée ne comptent-ils pas voter, à ce poste, pour un opposant proche de la majorité, il répond : « le mot opposant proche de la majorité n’existe pas dans nos lois moins encore dans les pratiques parlementaires ».
« Il y a 3 catégories de membres : ceux de la majorité, ceux de l’opposition et les non-alignés« , poursuit-il.
« Par conséquent, les candidats vont battre campagne. On regardera les profils et suivra les discours de chacun d’eux. C’est sur cette base que les députés décideront« , insiste-t-il.
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