Kinshasa, 26 août 2025 – Le Parquet près le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe a pris une décision qui fait polémique. Par une réquisition signée ce mardi 26 août par le Procureur de la République, Isofa Nkanga Edmond, l’institution judiciaire ordonne à la Police Nationale Congolaise de mettre en place une force publique afin de sécuriser la Cour de cassation et le Parquet général, mais aussi de réprimer toute manifestation ou expression de soutien au prévenu Constant Mutamba.
Dans ce document officiel, le magistrat enjoint aux forces de l’ordre de procéder à « l’interpellation en tout lieu de toute personne qui arborerait des effigies ou proclamerait des slogans en l’honneur du prévenu Mutamba Tungunga Constant ».
Cette démarche soulève des critiques quant à l’usage disproportionné de la force publique par une institution censée incarner l’État de droit. En interdisant toute expression en faveur d’un justiciable, le Parquet de la Gombe ouvre la voie à des atteintes aux libertés fondamentales garanties par la Constitution, notamment la liberté d’expression et de manifestation pacifique.
Alors que le verdict du procès de Constant Mutamba, ancien ministre de la Justice poursuivi pour un présumé détournement de fonds publics, est attendu ce mercredi 27 août, cette décision du Parquet est perçue comme une tentative d’intimidation et un signe de crispation face aux tensions politiques grandissantes.
En recourant à la force publique pour museler toute voix discordante, le Parquet de Kinshasa/Gombe risque de jeter davantage le doute sur son impartialité et d’alimenter l’idée d’une justice instrumentalisée à des fins politiques.
une breve facebook avec hashatag et une question
