Lors d’un échange sur Top Congo FM dont une vidéo est devenue virale, l’ancien vice-premier ministre et figure politique congolaise José Makila a suscité une vive controverse après son embarrassante réponse à une question pourtant simple
« Quel est le pays qui agresse la RDC ? »
Interpellé par le journaliste Thierry Kambudi, José Makila a d’abord tenté d’esquiver :
« Je sais là où vous voulez m’amener, mais je ne suis pas étudiant pour répondre à une question fermée. »
Relancé à plusieurs reprises, il finira par déclarer :
« Je ne sais pas. Que Félix Tshisekedi identifie l’agresseur et déclare la guerre contre eux. »
Une réponse qui a laissé plus d’un Congolais sans voix, d’autant plus que la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies désigne clairement le Rwanda comme agresseur de la République Démocratique du Congo à travers le mouvement rebelle M23.
Face à cette précision de Thierry Kambudi, José Makila a reconnu :
« Non, je n’ai pas lu. »
Pour beaucoup d’observateurs, cette séquence illustre une déconnexion flagrante entre certains acteurs politiques congolais et la réalité géopolitique du pays.
Comment un ancien ministre, qui a occupé des fonctions régaliennes, peut-il ignorer une résolution aussi importante pour la souveraineté nationale ?
Cette attitude, jugée désinvolte, jette une ombre sur le sérieux et la préparation de certains responsables politiques face aux défis sécuritaires que traverse la RDC depuis plus de deux décennies.
En refusant de répondre clairement à une question pourtant évidente, José Makila semble incarner le malaise d’une partie de la classe politique congolaise, souvent prompte à critiquer mais hésitante à assumer des positions fermes sur les sujets cruciaux.
Cette posture alimente l’impression d’un manque de patriotisme lucide, voire d’un déficit d’information sur les enjeux nationaux.
Dans un contexte où la RDC se bat pour défendre son intégrité territoriale, l’heure n’est plus aux ambiguïtés.
Les Congolais attendent de leurs dirigeants clarté, courage et engagement — pas des esquives rhétoriques.
Comme l’a résumé le journaliste Thierry Kambudi avec fermeté :
« Je suis désolé d’apprendre qu’un acteur politique majeur de mon pays n’a jamais lu la résolution 2773. »
