Dans le territoire de Mambasa, en Ituri, les autorités locales ont décidé d’interdire à la jeunesse de la chefferie de Babila-Babombi le port de vêtements ou accessoires à indice militaire.
Cette mesure vise à contrer l’utilisation de ces effets par des individus mal intentionnés pour semer la peur et commettre des exactions.
Selon Grace Kankine, défenseur des droits humains dans la zone, cette interdiction répond à une problématique sécuritaire grandissante.
«Il y a plusieurs bandits qui portent des vêtements à indice militaire pour aller piller et intimider les agriculteurs dans leurs champs. Nous interpellons la jeunesse afin qu’elle évite d’être confondue avec ces criminels et d’être arrêtée par les autorités judiciaires.» a-t-il déclaré lors d’une exclusivité à Congo7.net
Cette pratique a suscité une confusion croissante au sein de la population locale. Les habitants, principalement des agriculteurs, peinent à distinguer les forces de l’ordre légitimes des malfaiteurs. Cela compromet davantage la sécurité dans une région déjà marquée par la présence de groupes armés locaux et étrangers.
Grace Kankine appelle la jeunesse de Babila-Babombi à s’abstenir de porter des habits semblables à ceux des militaires.
«Cette mesure permettra de réduire les tensions et de restaurer une certaine sérénité parmi les communautés rurales», a-t-il affirmé.
Il est important de rappeler que la chefferie de Babila-Babombi est confrontée à de multiples défis sécuritaires. La présence d’acteurs armés met en danger la vie des habitants et perturbe leur quotidien, notamment les activités agricoles qui constituent la principale source de subsistance.
Cette interdiction vient s’ajouter aux efforts visant à rétablir l’ordre et à assurer une meilleure protection des populations dans cette partie de l’Ituri.
Raphaël Akonkwa / Bunia
