Confrontée à une escalade de la violence dans le Nord-Kivu, la République démocratique du Congo (RDC) intensifie ses efforts diplomatiques pour mobiliser l’appui régional.
Le vendredi 31 janvier 2025, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) s’est réunie en session extraordinaire à Harare, au Zimbabwe, afin d’examiner la situation. Le président Félix Tshisekedi, intervenant par visioconférence, a alerté sur la gravité de la crise sécuritaire dans l’Est du pays.
Aux côtés de son homologue zambien Hakainde Hichilema et des représentants des États membres de la SADC, il a dénoncé l’agression rwandaise à Goma et les exactions commises par les rebelles du M23.
Dans son discours, le chef de l’État congolais a mis en exergue l’aggravation de l’insécurité, l’ampleur des violations des droits humains et la détérioration des conditions humanitaires. Il a notamment condamné les massacres de civils et la profanation des corps, soulignant le risque accru d’épidémies pour les populations locales.
Face à cette situation critique, Félix Tshisekedi a plaidé pour un renforcement de la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC) et exigé le retrait immédiat des troupes rwandaises. Selon lui, ces mesures sont essentielles pour restaurer la stabilité et mettre en place une stratégie de réponse efficace.
À l’issue des échanges, les dirigeants de la SADC ont convenu de la nécessité d’une approche coordonnée avec la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC).
Pour concrétiser cette collaboration, un sommet conjoint entre les deux organisations régionales sera convoqué afin d’examiner les solutions possibles à la crise qui menace la souveraineté de la RDC et la stabilité régionale.
