La relance tant attendue de la Minière de Bakwanga (MIBA) continue de susciter des inquiétudes au Kasaï Oriental. Alors que la population nourrit de nouveaux espoirs après la récente visite du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à Mbujimayi, des voix s’élèvent déjà pour dénoncer certaines dérives au sein de cette entreprise diamantifère emblématique.
Parmi elles, celle de Me Caleb Kalala Mpotoyi, président du parti Mouvement Patriotique pour le Changement (MPC), qui s’est exprimé au micro de Congo7.net. Dans une déclaration ferme mardi 06 octobre 2025, l’acteur politique a pointé du doigt la gestion du Président du Conseil d’Administration (PCA) de la MIBA, Jean-Charles Okoto, qu’il accuse d’abuser de ses prérogatives.
« Nous avons ce dégoût de constater qu’il y a un monsieur qu’on appelle Jean-Charles Okoto, qui est nommé PCA, mais qui ne méritait pas d’être à la tête de la MIBA. Il se donne le luxe de se comporter comme un directeur général alors qu’il devrait être passif. Il donne des ordres, envoie des gens sur terrain et fait ombrage au directeur général. Ce comportement freine l’évolution de la société », a déclaré Me Kalala Mpotoyi.
Selon lui, la confusion des rôles entre le PCA et le Directeur général compromet gravement la bonne marche de l’entreprise. Le président du MPC appelle ainsi le chef de l’État à intervenir rapidement.
« Nous devons remonter avec ce dossier à Kinshasa, dans les jours qui viennent, pour faire un lobbying en vue de sa destitution. La MIBA a besoin d’une direction claire et d’un climat de travail apaisé », a-t-il poursuivi.
Me Caleb Kalala salue néanmoins les efforts du Directeur général actuel, André Kabanda, qu’il décrit comme un homme engagé dans la relance de l’entreprise.
« Le DG actuel se bat. D’après les rapports que j’ai reçus, il fait ce que les autres n’ont pas pu faire. Donnons-lui la chance de mettre sa connaissance à l’œuvre », a-t-il ajouté.
Pour le président du MPC, la présence persistante de Jean-Charles Okoto à la tête du Conseil d’administration constituerait un frein majeur à la relance effective de la MIBA.
« Nous risquons de revivre des scénarios du passé, marqués par des conflits internes et des divisions. Une fois qu’il ne sera plus là, les choses pourront mieux marcher », a-t-il conclu.
Malgré nos efforts répétés pour recueillir la version de M. Jean-Charles Okoto, Président du Conseil d’Administration de la MIBA, nos appels sont restés sans suite.
La Rédaction
