L’ancien ministre congolais de la Justice, Constant Mutamba, fait désormais face à la justice qu’il servait encore il y a quelques semaines. Âgé de 37 ans, l’ex-garde des Sceaux comparaît devant la Cour de cassation à Kinshasa dans une affaire de détournement de fonds présumés et de violation des règles d’attribution de marchés publics.
Selon l’accusation, Constant Mutamba aurait octroyé de manière irrégulière un marché public lié à un projet de construction d’une prison, entraînant des pertes financières pour l’État. Le ministère public a requis dix ans de travaux forcés à son encontre.
« Un complot politique »
À la barre, l’ancien ministre a fermement rejeté toutes les charges, clamant son innocence et dénonçant ce qu’il qualifie de « complot politique » orchestré contre sa personne.
Le 18 juin dernier, Constant Mutamba avait annoncé sa démission du gouvernement, affirmant vouloir « laver son honneur » et « défendre la vérité devant la justice ».
Un procès à forte portée politique
Cette affaire, qui suscite un large écho dans l’opinion publique, intervient dans un climat politique tendu, à quelques mois de nouvelles échéances électorales. Les partisans de Mutamba dénoncent une « instrumentalisation de la justice », tandis que ses détracteurs estiment qu’il doit « répondre de ses actes » comme tout citoyen.
La Cour de cassation devrait rendre son verdict dans les prochains jours.