Les récentes nominations à des postes stratégiques au sein du gouvernement continuent de susciter remous et commentaires. Entre satisfactions, déceptions et luttes d’influence, le journaliste et analyste politique Jean-Marie Kassamba, directeur général de la chaîne Télé 50, livre son regard sur la manière de gérer ce qu’il appelle « la frustration des recalés ».
Pour Kassamba, ces réactions parfois virulentes sont inévitables dans un système où les ambitions sont nombreuses mais les places limitées. « Dans toute organisation, et particulièrement dans un État, les choix ne peuvent pas satisfaire tout le monde. L’important, c’est de garantir la compétence, l’équilibre et la continuité de l’action publique », explique-t-il.
Il insiste sur la nécessité d’un travail politique de pédagogie : rencontrer les acteurs mécontents, expliquer les critères qui ont motivé les choix, et rappeler que les nominations ne sont pas des récompenses personnelles, mais des missions au service de l’intérêt général.
Pour le patron de Télé 50, la démocratie congolaise gagnerait à se défaire d’une culture de l’attribution des postes comme butin politique. « Celui qui est nommé doit prouver par ses résultats qu’il mérite la confiance accordée. Et celui qui ne l’est pas doit comprendre que d’autres responsabilités peuvent lui être confiées demain », souligne-t-il.
En filigrane, Kassamba avertit : si ces frustrations ne sont pas gérées avec tact, elles peuvent rapidement se transformer en crises de confiance et en blocages institutionnels, au détriment de la stabilité politique et du développement.
