Une vaste opération sécuritaire a conduit, ce dimanche, à l’arrestation de plus ou moins 400 jeunes à Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba. Les interpellés seraient des employés d’une société de gardiennage connue sous le nom de C.A.C., retrouvés en possession d’effets militaires, selon les autorités provinciales.
Le ministre provincial de l’Intérieur et Sécurité, Roy Kaumba Mayonde Philippe, qui s’est rendu sur le site de détention préventive, a expliqué que ces arrestations font suite à des soupçons sur la présence de personnes non enregistrées au sein de l’entreprise.
« Nous devons rester vigilants à tout mouvement de la population pour protéger notre population », a-t-il déclaré, appelant à un renforcement de la surveillance et à une collaboration étroite entre forces de sécurité et citoyens.
Des zones d’ombre autour de l’opération
Les détails exacts sur la provenance des effets militaires retrouvés restent pour l’instant flous. Aucune précision n’a encore été donnée sur la nature des pièces saisies ni sur leur utilisation présumée.
Les autorités n’ont pas non plus communiqué sur l’identité des responsables de la société C.A.C. ni sur d’éventuelles implications dans des activités illégales.
Réactions et inquiétudes
Dans la population de Kolwezi, cette arrestation massive suscite des interrogations. Certains habitants estiment que les travailleurs de sociétés de gardiennage sont souvent équipés de tenues proches de l’uniforme militaire pour des raisons professionnelles, ce qui pourrait prêter à confusion. D’autres, au contraire, redoutent qu’il puisse s’agir d’une infiltration de groupes armés dans des secteurs sensibles comme la sécurité minière.Photo d’Illustration, arrestations de jeunes à Kolwezi
Les familles des jeunes interpellés demandent des clarifications rapides et la présentation publique des preuves. Des organisations de la société civile locales appellent, elles aussi, à la transparence et au respect des droits des personnes arrêtées, notamment l’accès à un avocat et à un procès équitable.
Étapes à venir
Le ministre provincial de l’Intérieur a assuré que les enquêtes se poursuivent et que la lumière sera faite sur cette affaire dans les prochains jours. Les conclusions devraient déterminer si les jeunes arrêtés seront libérés ou traduits en justice.
En attendant, la tension reste palpable à Kolwezi, ville minière stratégique où la sécurité autour des sites d’exploitation est un enjeu majeur.