Home MÉDIAS Mbuji-Mayi : Un journaliste sous pression après un reportage sur les salaires...

Mbuji-Mayi : Un journaliste sous pression après un reportage sur les salaires des enseignants

486
0
Jacob Seraphin Nkita, journaliste à Mbujimayi

Un climat de tension entoure actuellement le journaliste Jacob Séraphin Nkita, rédacteur en chef de la Radio Fondation Daniel Madimba (FDM), après la diffusion d’une information portant sur des irrégularités présumées dans le paiement des salaires des enseignants de l’École Polytechnique Professeur Lumanu, située à Mbujimayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental.

Accusé d’avoir terni l’image de l’établissement, il fait face à des menaces et à des pressions judiciaires.

Tout part d’un reportage diffusé sur la FDM Radio, dans lequel des enseignants de l’EP Lumanu, ayant requis l’anonymat, dénonçaient des retards de paiement de leurs salaires, malgré les frais scolaires élevés exigés aux élèves. Ces professionnels de la craie avaient même boycotté les derniers jours de surveillance des examens du premier semestre pour protester contre cette situation. Face à ces allégations, le préfet de l’école, avait d’abord accepté de donner sa version des faits, avant de finalement saisir la justice. Un dossier a été ouvert au parquet de grande instance de Mbuji-Mayi, et Jacob Séraphin Nkita a reçu un mandat de comparution.

Selon certaines sources, l’objectif serait de le contraindre à révéler l’identité de ses informateurs, une demande qui va à l’encontre des principes fondamentaux du journalisme.

Signalons qu’après la diffusion de la dite information, les enseignants de cet établissement scolaire ont finalement reçu leur salaire du mois de janvier, ce qui semble confirmer l’existence d’un problème au sein de l’école.

Toutefois, plutôt que de reconnaître un éventuel dysfonctionnement, les responsables de l’EP Lumanu ont voulu orienter l’affaire sur un autre terrain, en s’attaquant au journaliste. Selon des observateurs, l’absence de preuves directes contre Jacob Séraphin Nkita pose question sur le bien-fondé de la procédure engagée contre lui.

De plus, le mandat de comparution adressé au journaliste présente des lacunes administratives, notamment en ce qui concerne l’exactitude de son identité.

Cette affaire soulève une fois de plus la question de la liberté de la presse et de la protection des journalistes en République Démocratique du Congo. Le fait de contraindre un journaliste à révéler ses sources pourrait créer un précédent dangereux pour le travail des médias et l’accès à l’information.

Dossier à suivre…

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here