Le Gabon se prépare à écrire une nouvelle page de son histoire politique. Le 12 avril 2025 prochain, les électeurs gabonais se rendront aux urnes pour élire leur nouveau président, marquant ainsi la fin de la transition engagée après le coup d’État du 30 août 2023 qui avait mis un terme à l’ère Bongo.
Selon l’éditorial de Jeune Afrique consulté par Congo7.net ce lundi 24 février 2025, cet événement suscite un immense espoir au sein de la population, avide de changement et de renouveau après des décennies de pouvoir familial.
La clôture de l’ère Bongo a ravivé l’espoir d’une transformation politique, économique et sociale dans un pays riche en ressources naturelles mais où le développement reste en deçà des attentes.
Depuis le coup d’État d’août 2023, les autorités de transition ont dû relever des défis de taille : rassembler une nation divisée, composer avec des acteurs politiques aux intérêts divers, gérer les urgences économiques, réparer un appareil étatique en souffrance, fixer un cadre institutionnel stable et transparent, tout en recherchant des financements pour relancer les projets en panne.
« Le plus dur est à venir », préviennent les analystes, soulignant l’ampleur des réformes nécessaires pour stabiliser le pays.
Le Gabon, malgré sa richesse en ressources naturelles, reste confronté à une économie fragile, marquée par un gaspillage important et un niveau de développement qui ne reflète pas pleinement son potentiel.
La fin du régime d’Ali Bongo, qui a dominé la scène politique gabonaise pendant plus d’un demi-siècle, a suscité une soif inextinguible de changement parmi les Gabonais. Nombre d’entre eux espèrent que cette élection marquera le début d’une nouvelle ère de transparence, de justice sociale et de prospérité. Cependant, transformer une nation qui, selon les observateurs, a été « plus cigale que fourmi » ne sera pas chose aisée.
Le pays devra surmonter ses faiblesses structurelles et opérer un redressement économique pour répondre aux attentes de sa population, qui dépasse à peine les 2 millions d’habitants. Les défis auxquels le Gabon est confronté vont bien au-delà du simple exercice démocratique.
La nouvelle administration héritera d’une économie dépendante des exportations de pétrole et de ressources naturelles, tout en devant diversifier ses sources de revenus pour garantir un développement durable.