Invité à la 61ème Conférence de Munich en Allemagne sur la sécurité, le président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a vivement dénoncé le mutisme de la communauté internationale face à l’agression de son pays par le Rwanda.
Dans son intervention, le Chef de l’État a pointé du doigt la remise en cause du droit international et l’absence de sanctions contre Kigali, accusé de soutenir les rebelles du M23.
« Si aujourd’hui mon pays a été attaqué de manière ostentatoire et que ça n’a pratiquement pas ému le monde, ça veut dire que le droit international est totalement remis en cause ici. Comment se fait-il que l’intégrité d’un pays puisse être violée, ses habitants massacrés sans qu’il y ait des sanctions contre le pays agresseur ? », a lancé Tshisekedi Tshilombo devant un parterre de dirigeants et d’experts en géopolitique.
Ces déclarations interviennent alors que la situation sécuritaire en RDC ne cesse de se détériorer.
Ce vendredi, les rebelles du M23, appuyés par l’armée rwandaise, ont pris le contrôle de l’aéroport de Kavumu, à quelques kilomètres de Bukavu, dans le Sud-Kivu.
Cette avancée marque une nouvelle escalade du conflit, plaçant la capitale provinciale sous une menace imminente.
Félix Tshisekedi, qui multiplie les efforts diplomatiques, s’est récemment illustré par une approche plus offensive dans sa communication internationale.
Contrairement à ses homologues africains qui prônent la discrétion, le président congolais adopte une posture plus frontale, dénonçant sans détour le rôle de Paul Kagame et l’inaction des organisations internationales.
