En réponse à l’escalade des tensions avec le Rwanda, la République démocratique du Congo (RDC) intensifie sa diplomatie sur la scène internationale.
Ce dimanche 26 janvier 2025, Thérèse Kayikuamba Wagner, ministre d’État et cheffe de la diplomatie congolaise, a, après avoir exigé et obtenu la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies, présenté les mesures attendues contre Kigali.
Lors de cette rencontre , la ministre Kayikuamba a plaidé pour l’adoption immédiate de sanctions ciblées contre les responsables militaires et politiques rwandais qu’elle accuse d’agression contre son pays.
« Le Conseil de sécurité doit imposer des sanctions incluant le gel des avoirs et l’interdiction de voyager, non seulement contre les membres identifiés de la chaîne de commandement de l’armée rwandaise, mais aussi contre les décideurs politiques responsables de cette agression », a-t-elle déclaré avec fermeté.
La cheffe de la diplomatie congolaise a également réclamé un embargo total sur les exportations de minerais provenant du Rwanda. Selon elle, cela permettrait de couper les flux financiers alimentant l’instabilité dans la région.
Cette mesure s’accompagnerait de la révocation immédiate du statut du Rwanda en tant que contributeur de troupes aux missions de paix des Nations Unies, une position qu’elle juge incompatible avec les allégations d’agression.
Par ailleurs, la RDC exhorte le Conseil de sécurité à instaurer un régime de notification systématique pour toute vente ou transfert d’armes au Rwanda. Une telle mesure viserait à empêcher l’approvisionnement militaire de Kigali et à limiter son potentiel offensif dans la région. La présentation de la ministre Kayikuamba Wagner reflète l’urgence d’une situation où la RDC cherche un soutien international ferme pour protéger son intégrité territoriale et ses populations.
« Ces mesures ne sont pas seulement cruciales pour la RDC, elles le sont pour la stabilité régionale et la crédibilité du système multilatéral », a-t-elle ajouté, insistant sur le rôle central des Nations Unies dans la gestion de cette crise.
Le Conseil de sécurité, face à ces revendications, devra trancher sur des actions qui pourraient redéfinir les rapports de force en Afrique centrale.